Alain Delon
Alain Delon au festival de Cannes 2010.
Alain Delon, né le 8 novembre 1935 à Sceaux, est un acteur et homme d'affaires français ; il a également la nationalité suisse depuis 1999.
Il a aussi été producteur et a réalisé deux films.
Ayant commencé à faire du cinéma à l'âge de 22 ans, il fut un temps l'acteur le plus rentable du cinéma français avec Louis de Funès et Jean-Paul Belmondo, et a attiré dans les salles 135 millions de spectateurs.
Dans les médias anglo-saxons, il a parfois été surnommé « le Brigitte Bardot masculin », du fait de son physique avantageux et de son succès international.
Nombre de films dans lesquels il a joué avec d'autres grands acteurs sont considérés comme des classiques, tels Plein Soleil, Rocco et ses frères, Le Guépard, Mélodie en sous-sol, Le Samouraï, Borsalino, Monsieur Klein, Notre histoire, etc.
Il est également l'un des derniers survivants de cette époque et, à ce titre, s'attire le respect et l'admiration de nombre de cinéastes contemporains comme Johnnie To, Quentin Tarantino ou Sofia Coppola.
La renommée d'Alain Delon est internationale, bien qu'il n'ait pas réussi à s'imposer à Hollywood.
Outre l'Europe, il a également connu un grand succès en Asie, où sont vendus, sous son nom, des produits divers : cigarettes, alcools, chemises, parfums, etc.
Biographie
Jeunesse
Alain Delon à Belgrade, 1962
Alain Fabien Maurice Marcel Delon naît le 8 novembre 1935 à Sceaux, dans le département de la Seine (actuellement dans les Hauts-de-Seine). Fils de Fabien Delon (1904-1977), directeur d'un petit cinéma de quartier, Le Régina, et d'Édith Arnold (1911-1995), préparatrice en pharmacie.
Les Delon sont originaires de Saint-Vincent-Lespinasse, en Tarn-et-Garonne. Jean Delon, né au xve siècle, est l'ancêtre de la famille.
L'arrière-grand-père paternel d'Alain Delon, Fabien Delon (Saint-Vincent-Lespinasse, 28 décembre 1829 - Figeac (Lot), 12 décembre 1909), décoré de la Légion d'honneur en 18923, était Ingénieur des ponts et chaussées.
Sa grand-mère paternelle, Marie-Antoinette Evangelista, était corse originaire de la commune de Prunelli-di-Fiumorbo, elle avait épousé son grand-père Jean-Marcel Delon alors percepteur dans cette commune.
En 1939, Alain Delon a quatre ans lorsque ses parents divorcent. Il est alors confié à une famille d’accueil, où le père est gardien de prison à Fresnes.
Il est placé ensuite dans la pension catholique de Saint-Nicolas d'Issy-les-Moulineaux où il passe toute sa jeunesse avec un de ses meilleurs amis, Gérard Salomé.
Il se fait renvoyer six fois des écoles qu'il fréquente.
Sa mère épouse alors en secondes noces Paul Boulogne, un commerçant boucher-charcutier de Bourg-la-Reine, et Alain passe un CAP de boucherie pour reprendre sans aucune conviction le commerce de son beau-père.
À 14 ans, il a l'occasion de tourner dans Le Rapt, un court-métrage tourné par le père de l'un de ses amis.
À dix-sept ans, devançant l'appel sous les drapeaux, il effectue son service militaire dans la Marine nationale.
Après un passage au Centre de formation maritime de Pont-Réan, il fait son service militaire dans les années 1950 à l'École des transmissions des Bormettes.
À la suite de quelques indélicatesses avec la Marine nationale, contraint de prolonger son engagement de 3 à 5 ans, il est affecté comme simple matelot à la compagnie de garde de Saïgon en Indochine, à la fin de la guerre d'Indochine, sous les ordres du commandant Constant Colmay.
À son retour en 1956, il enchaîne les petits métiers, notamment dans le quartier des Halles et à Montmartre où il côtoie le monde de la pègre et des gigolos, dont l'un, selon Bernard Violet, un « homosexuel nommé Carlos », assurera sa protection.
Sa rencontre amoureuse avec Brigitte Auber l'éloigne de cet univers, et va changer son parcours.
Dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, il se fait remarquer par Jean-Claude Brialy qui l'invite au Festival de Cannes, où son physique ne passe pas inaperçu.
Il fait un bout d'essai concluant et aborde ainsi le milieu du cinéma, sans formation particulière de comédien.
Les années 1950 : les débuts et la gloire
À Rome où Alain Delon vit avec Gian Paolo Barbieri, qui deviendra un photographe célèbre, il est remarqué par le découvreur de talents américain David O. Selznick, qui lui propose un contrat de sept ans aux États-Unis à la condition qu'il apprenne l'anglais.
De retour en France, Delon se met donc à l'étude de cette langue mais il rencontre Yves Allégret, qui le convainc de rester en France.
En 1957, il tourne son premier film Quand la femme s'en mêle d'Yves Allégret, dans lequel il a un petit rôle aux côtés de la star Edwige Feuillère, puis apparaît dans la comédie Sois belle et tais-toi de Marc Allégret, où il côtoie les vedettes Mylène Demongeot et Henri Vidal, et un autre débutant : Jean-Paul Belmondo.
En 1958, il rencontre Romy Schneider sur le tournage du film Christine, réalisé par Pierre Gaspard-Huit, avec son ami Jean-Claude Brialy et Micheline Presle en compléments.
Le coup de foudre est réciproque.
Il a vingt-trois ans, elle en a vingt ; ils se fiancent le 22 mars 1959 sous les feux de la presse.
Ils incarnent la beauté, la jeunesse, le succès et deviennent un couple célébré par le show-business et le public.
Malgré l'échec de Christine, qui lui offrait son premier rôle important, Delon devient une vedette : dans la comédie Faibles Femmes de Michel Boisrond, il retrouve Mylène Demongeot.
Ils forment cette fois le couple principal, encore que la blonde actrice, rivale de Bardot, ne lui suffise pas puisque Pascale Petit et Jacqueline Sassard viennent à la rescousse.
Dans Le Chemin des écoliers, d'après Marcel Aymé, il joue le fils du personnage interprété par Bourvil.
Son modèle, son maître en tant qu'acteur est alors et demeurera Jean Gabin, auquel il essaiera toujours de ressembler.
Les années 1960 : la consécration
Dans Les Centurions (1966).
En 1960, Alain Delon accède au rang de star sous la direction de René Clément avec Plein Soleil, adapté du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, qui est suivi, en 1961, par Rocco et ses frères de Luchino Visconti, qui remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Venise et consacre Delon et Annie Girardot.
La jeune star joue ensuite dans un sketch romantique face à Brigitte Bardot dans Les Amours célèbres, un film en costumes inspiré des bandes dessinées de Paul Gordeaux, tourné par Michel Boisrond.
La même année, Alain Delon commence une carrière d'homme d'affaires en achetant dans le Vieux-Nice, le restaurant La Camargue.
Dans la foulée du Guépard, Delon s'essaie au théâtre sous la direction de Visconti, dans une pièce de l'élisabéthain John Ford, Dommage qu'elle soit une p... (en), donnant la réplique à Romy Schneider et Daniel Sorano.
L'acteur s'éloigne des compositions légères de ses débuts.
De fait, ni la comédie anarchiste de René Clément, Quelle joie de vivre, ni le sketch de Le Diable et les Dix Commandements réalisé par le vétéran Julien Duvivier (où il séduit Danielle Darrieux), pas plus que Les Amours célèbres ne figurent parmi ses films marquants.
En 1962, il joue aux côtés de Monica Vitti dans L'Éclipse de Michelangelo Antonioni, film qui obtient le Prix Spécial du Jury du Festival de Cannes.
La chanteuse allemande Nico avec qui il a une liaison, met au monde Christian Aaron Boulogne, dit Ari Boulogne, le 11 août 1962.
Même si l'enfant a été élevé par sa propre mère, Alain Delon a toujours contesté sa paternité.
En 1963, il joue le rôle de Tancrède dans Le Guépard de Luchino Visconti, en compagnie de Claudia Cardinale et de Burt Lancaster ; le film obtient la Palme d'or au festival de Cannes.
La même année il tourne, sous la direction de Henri Verneuil, Mélodie en sous-sol,, récompensé par le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère.
C'est lors du tournage de ce classique du genre policier que Delon rencontre Jean Gabin.
Cette série de films est considérée comme une suite de chefs-d'œuvre.
Alain Delon s'impose également en héros de film d'aventures dans La Tulipe noire, de Christian-Jaque, d'après Alexandre Dumas, avec Virna Lisi.
En 1964, il s'essaie à la production, dans le registre du film d'auteur engagé, avec L'Insoumis d'Alain Cavalier aux côtés de Georges Géret et Lea Massari.
La même année, au mois d'août, peu de temps après sa rupture avec Romy Schneider (leur liaison durait depuis cinq ans), il épouse l'actrice Nathalie Canovas alias Barthélémy, dont il a un fils, Anthony, né le 30 septembre suivant à Hollywood.
En 1967, Alain et Nathalie tournent ensemble dans Le Samouraï, le classique de Jean-Pierre Melville.
L'année suivante, Delon revient au théâtre pour une pièce de Jean Cau mise en scène par Raymond Rouleau Les Yeux crevés.
Durant la décennie, Delon retrouve son maître Clément pour le suspense dans Les Félins, où il est le prisonnier de Jane Fonda et Lola Albright.
Sa carrière s'internationalise.
Il travaille en Grande-Bretagne pour un sketch de La Rolls-Royce jaune d'Anthony Asquith, avec Shirley MacLaine et George C. Scott, et pour La Motocyclette de Jack Cardiff d'après André Pieyre de Mandiargues avec Marianne Faithfull.
À Hollywood, il tourne avec Ann-Margret, Van Heflin, Jack Palance le thriller Les Tueurs de San Francisco, Texas, nous voilà, un western parodique avec Dean Martin, et le film de guerre Les Centurions de Mark Robson avec Anthony Quinn et George Segal.
En 1966, Clément lui donne le rôle de Jacques Chaban-Delmas dans Paris brûle-t-il ?.
Devenu une valeur sûre du cinéma français, l'acteur côtoie ses pairs : Lino Ventura dans Les Aventuriers de Robert Enrico, Senta Berger dans le thriller Diaboliquement vôtre de Julien Duvivier et Brigitte Bardot pour la seconde fois dans un sketch des Histoires extraordinaires, d'après Edgar Allan Poe, réalisé par Louis Malle.
En 1968, Delon affronte Charles Bronson dans le policier Adieu l'ami écrit par Sébastien Japrisot et réalisé par Jean Herman, connu également comme écrivain sous le pseudonyme de Jean Vautrin.
En 1968, Delon monte sa propre société de production, Adel Adel; son premier film produit est Jeff, également réalisé par Herman.
Par ailleurs il sait que Nathalie Delon veut le quitter et il ne l'accepte pas.
Il a rencontré Mireille Darc et ils se fréquentent.
Il lui propose de jouer avec lui dans Jeff.
Delon clôt la décennie avec deux classiques du film noir : La Piscine, qui est l'occasion de retrouvailles spectaculaires avec Romy Schneider devant la caméra de Jacques Deray, et Le Clan des Siciliens, retrouvailles avec Verneuil, Gabin et Ventura.
Pendant ce temps, éclate l'affaire Markovic, du nom de son garde du corps, Stevan Markovic, retrouvé mort dans un bois à Élancourt dans les Yvelines.
Ami d'Alain Delon, François Marcantoni est accusé de l'assassinat.
Alain Delon est interrogé par la police, bien que l'assassinat ait eu lieu à Paris alors qu'il tournait à Ramatuelle, dans la Piscine ; Nathalie est également interrogée.
En 1969, il fonde un haras à Aix-en-Provence, avec Mireille Darc et le parrain du milieu marseillais Jacky Imbert.
Les années 1970 : toujours le succès
En 1970, Delon tourne avec Jean-Paul Belmondo, son unique rival dans le cinéma français, Borsalino, classique du film de gangsters signé Jacques Deray.
En 1970 et 1972, Delon tourne de nouveau avec un de ses maîtres, Jean-Pierre Melville, Le Cercle rouge, face à Bourvil (son père dans Le Chemin des écoliers onze années plus tôt), et Un flic qui marque sa rencontre professionnelle avec Catherine Deneuve et Richard Crenna.
Durant la décennie, il développe et pousse à l'extrême deux aspects essentiels de son personnage cinématographique : le fétichisme du vêtement (chapeau et imperméable) et le professionnalisme.
On retrouve cet aspect dans Le Cercle rouge, Un flic et Borsalino and Co…
Tournée en 1974, la suite de Borsalino se fait sans Belmondo (son personnage étant mort dans le précédent film), mais avec Deray ; la même année Delon accepte le rôle principal de Zorro.
Dans les années 1970 et au début des années 1980, Alain Delon apparaît dans un grand nombre de films d'action, en majorité des polars, où il interprète des personnages de héros, ou parfois d'anti-héros tragiques : Doucement les basses avec Nathalie Delon et Paul Meurisse, Flic Story (rôle de Roger Borniche), Le Gang d'après Borniche, Trois hommes à abattre, aux côtés de l'actrice italienne Dalila Di Lazzaro, d'après Jean-Patrick Manchette, tous de Jacques Deray.
Le Gitan avec Bernard Giraudeau et Renato Salvatori, son frère dans Rocco, et Comme un boomerang, aux côtés de Charles Vanel, mis en scène par José Giovanni, Mort d'un pourri de Georges Lautner, sur un scénario de Michel Audiard, avec Ornella Muti et Klaus Kinski…
À la même époque Delon tourne le western Soleil rouge du Britannique Terence Young, où il interprète « Gotch », rivalisant avec Bronson, Toshirō Mifune et Ursula Andress.
Il tentera de nouvelles incursions dans le cinéma américain en tenant l'un des rôles principaux du thriller Scorpio réalisé par Michael Winner, aux côtés de Lancaster, Paul Scofield et Gayle Hunnicutt, et du film catastrophe Airport 80 Concorde aux côtés de Sylvia Kristel et Robert Wagner (acteur), qui ne remporte pas un grand succès commercial.
1971 marque sa première rencontre avec Joseph Losey pour L'Assassinat de Trotsky, où il se confronte à Romy Schneider et Richard Burton.
Quelques années plus tard, Monsieur Klein, chef-d'œuvre de Losey, dont Delon est l'acteur principal et le producteur, repart bredouille du festival de Cannes 1976, mais s'avère un beau succès critique.
En 1977, à la 2e cérémonie des César, il remporte le César du meilleur film.
Delon tourne deux fois avec Simone Signoret dans La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre et Les Granges brûlées de Jean Chapot, et se mesure une dernière fois à Jean Gabin dans le tragique Deux hommes dans la ville de José Giovanni.
Alain Jessua offre également à l'acteur deux rôles intéressants, dans Armaguedon face à Jean Yanne et Renato Salvatori, et surtout dans l'éprouvant Traitement de choc où il apparaît nu et frappe Annie Girardot.
Alain Delon et Mireille Darc travaillent ensemble pour Madly, Les Seins de glace de Lautner et L'Homme pressé d'Édouard Molinaro d'après Paul Morand.
Et en 1973, le séducteur de l'écran donne la réplique à Dalida, dans le duo Paroles, paroles…, dans lequel lui-même ne chante pas, à la différence de sa partenaire.
Il produit le thriller Le Jeu de la puissance/Power Play avec notamment les stars britanniques David Hemmings, Peter O'Toole et Donald Pleasence.
Si les choix commerciaux de Delon sont souvent critiqués, force est de reconnaître qu'il n'a jamais quitté le cinéma d'auteur.
Outre les films déjà citées, il paraît en 1972 dans Le Professeur de l'Italien Valerio Zurlini, qui impose un Delon fatigué.
En 1978, l'acteur produit Attention, les enfants regardent de Serge Leroy, film atypique et passé inaperçu, dans lequel l'acteur apparait dans un rôle à contre-emploi.
Les années 1980-1990 : réalisations et Godard
En 1981, Delon réalise son premier film, un polar, Pour la peau d'un flic, d'après Jean-Patrick Manchette, qui révèle Anne Parillaud. Il joue dans Trois hommes à abattre, où il rencontre Dalila Di Lazzaro.
Étant producteur, Delon avouera que tous les films incluant dans leur titre le terme « Flic », qu'il choisira lui-même, s'avéreront être des succès commerciaux.
L'année suivante l'acteur retrouve Catherine Deneuve dans Le Choc de Robin Davis, d'après Manchette encore, dont il cosigne l'adaptation et les dialogues (ce n'est pas la première fois).
Il revient à la réalisation en 1983 pour Le Battant, avec de nouveau Anne Parillaud et Richard Anconina dans un second rôle.
En 1984, il incarne le baron de Charlus dans Un amour de Swann, adapté de Marcel Proust par Volker Schlöndorff, le film recueille des critiques mitigées.
L'année suivante, Alain Delon s'écarte de nouveau de son personnage de héros de polar pour tourner dans Notre histoire de Bertrand Blier, qui lui vaut d'être récompensé par le César du meilleur acteur en 1985.
La même année, il s'installe en Suisse à Chêne-Bougeries, dans la banlieue de Genève.
S'ensuit à partir de la seconde moitié des années 1980, Le Battant, son second film en tant que réalisateur, et Parole de flic de Pinheiro (face à Jacques Perrin et le débutant Vincent Lindon) qui sont des succès publics mais ne lui permettent pas de renouveler son image, ce qu'il tente de faire avec le film fantastique Le Passage, qu'il produit et dont il coécrit le scénario (le générique chanté par Francis Lalanne connaîtra aussi le succès), et en jouant pour la première fois depuis 1962 dans un téléfilm, la mini-série Cinéma, dont il interprète aussi la chanson générique.
Il y retrouve sa « marraine en cinéma », Edwige Feuillère.
Après le film Ne réveillez pas un flic qui dort où figurent aussi Michel Serrault et Serge Reggiani (parodié par la suite par Les Inconnus dans le sketch Ne réveillez pas les couilles d'un flic qui dort), Alain Delon cesse d'apparaître en héros de polar.
Si Nouvelle Vague, qu'il tourne sous la direction de Jean-Luc Godard, lui permet de retrouver la faveur de certains critiques, il ne touche pas le grand public, pas plus qu'avec un film plus commercial, le thriller Dancing Machine.
Le Retour de Casanova, adapté par Jean-Claude Carrière d'un roman d'Arthur Schnitzler, malgré la composition de Delon (sa prise de poids volontaire est interprétée comme une dégradation dûe à l'âge), entouré par Elsa et Fabrice Luchini, ne remporte pas non plus le succès espéré.
Alain Delon tourne ensuite coup sur coup sous la direction de Jacques Deray deux films noirs, Un crime et L'Ours en peluche, d'après Georges Simenon), dont aucun ne touche un large public.
Dans Le Jour et la Nuit, sous la direction de l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy, il joue avec Lauren Bacall, mais la promotion colossale du film est suivie d'une réception critique effroyable ; fiasco commercial, Le Jour et la nuit est l'un des plus lourds échecs de la carrière d'Alain Delon.
L'année suivante, il apparaît dans Une chance sur deux, réalisé par Patrice Leconte : ce polar de divertissement met en scène, sur un mode nostalgique, des retrouvailles artistiques avec Jean-Paul Belmondo, trente ans après Borsalino, avec pour présence féminine Vanessa Paradis.
Même s'il dépasse le million d'entrées, le film ne remporte pas le succès commercial escompté. En 1999, Delon déclare mettre fin à sa carrière au cinéma.
La même année, soit 14 ans après son arrivée en Suisse, il obtient la citoyenneté genevoise et suisse, sans perdre pour autant la nationalité française.
Alain Delon se sépare de Mireille Darc malgré quinze ans de vie commune.
Après une brève idylle avec l'actrice Anne Parillaud, il rencontre en 1987 Rosalie van Breemen, un mannequin hollandais, sur le tournage du vidéo-clip de sa chanson Comme au cinéma.
Rosalie lui donne deux enfants : Anouchka, née le 25 novembre 1990, et Alain-Fabien, né le 18 mars 1994.
En 1993, il se sépare de son palais de Sidi Mimoun à Marrakech qu'il a habité pendant quinze ans avec Mireille Darc.
Alors que sa carrière sur le grand écran marque le pas, Delon retourne sur les planches à partir de 1996 en jouant une pièce d'Eric-Emmanuel Schmitt, Variations énigmatiques.
Les années 2000 : retour aux succès, à la télévision, au théâtre et au cinéma
Alain Delon au festival de Cannes 2007.
Bien qu'il ait annoncé mettre un terme à sa carrière cinématographique, Alain Delon accepte, en 1999, de participer au film de Bertrand Blier Les Acteurs, dans lequel il rend hommage à Gabin, Bourvil, Montand, Signoret et de Funès.
En 2001, dans son livre de souvenirs, L'amour n'oublie jamais, paru chez Jean-Jacques Pauvert, le photographe Christian Aaron Boulogne, qui est le fils du mannequin, actrice et chanteuse allemande Nico, affirme être le fils caché et non reconnu d'Alain Delon. L'acteur refuse encore cette paternité.
Il est d'ailleurs, à ce sujet, brouillé avec sa mère.
La même année, Alain Delon incarne avec succès le commissaire de police Fabio Montale de Marseille, dans une série policière d'après l'œuvre de Jean-Claude Izzo pour TF1, qui s'avère être un des scores historiques pour la télévision française en termes d'audience avec 12,4 millions de téléspectateurs.
Il joue ensuite en 2003 et 2004 le rôle de Frank Riva dans la série du même nom pour France 2, où il retrouve Jacques Perrin et Mireille Darc.
Toujours pour la télévision, il tourne dans Le Lion d'après le roman de Joseph Kessel et sous la direction de Pinheiro, auprès de sa fille Anouchka et d'Ornella Muti.
En octobre 2002, Alain Delon et Rosalie van Breemen se séparent après quinze ans de vie commune.
Dépressif, âgé de soixante-sept ans, Delon avoue souvent à la presse son manque d'envie de vivre.
En 2003, Claudia Cardinale, sa partenaire dans Le Guépard en 1963, lui remet l'Étoile d'Or du Festival international du film de Marrakech.
Il est fait commandeur de la Légion d'honneur en 2005 par le président de la République française Jacques Chirac pour « sa contribution à l'art du cinéma mondial ».
En 2008, il tient le rôle de Jules César dans Astérix aux Jeux olympiques, mais ce film à très gros budget, malgré plus de six millions de spectateurs, est très mal accueilli par la critique et ne reçoit pas le succès escompté.
Alain Delon continue sa carrière sur les planches, interprétant notamment en 2007 Sur la route de Madison et en 2008 Love Letters, successivement avec Mireille Darc et Anouk Aimée.
Les années 2010
Alain Delon en compagnie de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, lors de l'hommage rendu à l'acteur pendant le festival de Cannes 2013.
En 2010, Alain Delon apparaît dans un téléfilm aux côtés de la chanteuse Lorie.
Il reprend le théâtre en 2011 avec la pièce Une journée ordinaire sur les relations père-fille qu'il interprète aux côtés de sa fille Anouchka et d'Elisa Servier.
On le voit tenant la main de Mireille Darc, le 4 mars 2011 à l'église Saint-Roch, aux obsèques d'Annie Girardot.
Cette même année, en plus d'être président du jury de l'élection Miss France 2012, il est nommé président à vie du jury (il a déjà été président du jury des élections Miss France en 2001 et 2011).
Il est également ambassadeur de la marque de lunettes Krys.
En 2013, le festival de Cannes lui rend hommage ; à cette occasion le film Plein Soleil de René Clément est présenté en version remastérisée lors de la sélection Cannes Classics.
En octobre, Alain Delon joue de nouveau dans la pièce de théâtre Une Journée ordinaire, mais cette fois en tournée à travers la France, accompagné de nouveau de sa fille Anouchka.
Notoriété
Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture.
En 2012, Madonna confirme dans une interview donnée au Los Angeles Times que la chanson Beautiful Killer de l'album MDNA est un hommage à Alain Delon : « J’ai vu tous les films d’Alain Delon.
Il est tellement charismatique. »
La marionnette d'Alain Delon dans Les Guignols de l'info s'exprime de manière grandiloquente, parlant d'elle-même à la troisième personne.
C'est une caricature de la très haute opinion qu'Alain Delon aurait de lui-même.
Le producteur américain Robert Evans (Love Story, Chinatown…) rend un hommage vibrant à Delon dans ses mémoires L'Enfant gâté de Hollywood, la confession d'un producteur flamboyant (A Contrario, 1995) : il le considère comme son « frère dans la vie comme au cinéma » et « le plus bel acteur d'Europe », et raconte comment le Français a joué un rôle déterminant dans ses débuts de producteur (avec la complicité involontaire de Brigitte Bardot).
Lors du tournage de American Gigolo, le scénariste et réalisateur Paul Schrader a fait visionner à Richard Gere le film Plein Soleil pour qu'il s'inspire de la composition de Delon (entretien de Richard Gere avec TV Magazine).
On continue à exploiter le physique de Delon jeune et il apparaît sur la pochette d'un album des Smiths : The Queen Is Dead paru en 1986 (il s'agit de l'une des dernières images du film L'Insoumis d'Alain Cavalier).
Le musicien et compositeur Jimmy Smith a écrit et interprété sur son album The Cat (1964) un morceau intitulé Delon's Blues en hommage à l'acteur Alain Delon est cité par le groupe de rock italien Baustelle dans la chanson intitulée La canzone di Alain Delon.
En 1991, le groupe britannique White Town sort Alain Delon EP avec la star en pochette, qui comprend le morceau Hair Like Alain Delon
En 2010, Emma Daumas rend hommage à Alain Delon dans la chanson Dans les yeux d'Alain Delon, sur son E.P. Acoustic.
« Dans les yeux d’Alain Delon » est l'initiative originale d’un photographe français, Baptiste Vignol : « photographier chaque jour une personne de façon ludique et légère avec les lunettes d’Alain Delon ».
Selon le site materialiste.com : En « Thaïlande, Brésil, Argentine, Cambodge, Australie, Kenya, Paris… pour ne pas citer toutes les destinations de ces lunettes (…) à la grande surprise du photographe, tout le monde connaissait notre acteur français, véritable symbole masculin français (bien que suisse) grâce à ses films mais surtout en prêtant son image à Dior pour le parfum Eau Sauvage.
Il est encore au Japon une star indétrônable puisque son parfum reste dans le top cinq des ventes. »
Loin de ce concert de louanges, Marianne Faithfull, amie de Nico et qui fut la partenaire de Delon au cinéma dans les années 1960, mentionne l'acteur sur son album Kissin Time.
En Chine, selon un micro-trottoir du Petit Journal de Canal+, Delon est un des rares artistes français connus.
L'acteur était d'ailleurs le parrain du pavillon français de l'exposition universelle de Shanghai inauguré par Carla Bruni et Nicolas Sarkozy.
Au Japon, où il est idolâtré, il est surnommé le Samouraï du printemps.
Cette notoriété a donné lieu au roman humoristique Alain Delon est une star au Japon de Benjamin Berton (un « fantasme générationnel » kidnappé par un couple d'admirateurs…), publié en 2009 chez Hachette Littératures.
Alain Delon est le sujet principal d'une pièce de théâtre inspirée par sa carrière et l'univers de Jean-Pierre Melville, Alain Delon ou presque, de Stéphane Dolivet.
La pièce a été créée en juillet 2007 au Festival d´Avignon.
Elle est reprise dans une nouvelle version en 2010, « Alain Delon… et moi ».
En 2009, Alain Delon prête son image au parfum « Eau Sauvage » de Parfums Christian Dior.
La photo choisie a été prise lors du film La Piscine avec Romy Schneider par le photographe Jean-Marie Périer.
Dior joue sur l'image intemporelle de la jeunesse d'Alain Delon. La cigarette présente sur la photo originale a été effacée.
Selon le site « France diplomatie », après la rétrospective à la Cinémathèque française de plus de cinquante films avec Delon, le ministère des Affaires étrangères souhaite présenter à travers ses services culturels une sélection des films retenus par l’artiste.
Guillaume Delorme a incarné Alain Delon en 2009 dans un téléfilm allemand, Romy, réalisé par Torsten C. Fisher et retraçant son histoire d'amour avec Romy Schneider.
En 1986, le groupe russe Nautilus Pompilius publie l'album Séparation (en russe : Разлука) dans lequel le titre intitulé Le regard de l'écran (en russe : Взгляд с экрана)16 reprend en refrain :
« Alain Delon parle français,
Alain Delon ne boit pas d'Eau-de-Cologne,
Alain Delon boit des doubles Bourbons,
Alain Delon parle français »
Vie privée
Promoteur de combat de boxe, monde hippique et activités commerciales
En 1972 et 1973, il organise en France les championnats du monde de boxe avec les affiches Jean-Claude Bouttier / Carlos Monzón (17 juin 1972 et 29 septembre 1973) puis Carlos Monzón / José Nápoles (avril 1974).
Par ailleurs, il constitue une écurie de chevaux de course et obtient le titre de champion du monde des trotteurs avec ses chevaux Equileo et Fakir du Vivier.
En 1978, il crée à Genève sa société de diffusion de produits de luxe, Alain Delon Diffusion SA ; sous son nom, on trouve des parfums comme AD qui connaît immédiatement un grand succès commercial , suivi en 1981 d'une fragrance pour femme, « Le Temps d'Aimer ».
Ces deux lignes, après avoir connu un immense succès pendant plus de vingt ans, ont été remplacées par d'autres fragrances, telles que « Samouraï » qui fait partie du top cinq des best sellers au Japon, « Samouraï Woman », « Shogun » ou encore « Samouraï Woman Pinkberry ».
La société de l'acteur vend aussi du champagne, du cognac, des montres, des lunettes, des cigarettes, des vêtements et des accessoires griffés à son nom.
Les concepteurs de ces différents produits de luxe ne sont pas connus.
Les lunettes de soleil de la marque « Delon » deviennent particulièrement célèbres à Hong-Kong lorsque l'acteur Chow Yun-fat les porte dans le film Le Syndicat du crime et ses deux suites ; John Woo, le réalisateur, a déclaré par ailleurs être un admirateur de Delon et de son jeu d'acteur.
Collectionneur d'art
Alain Delon est aussi devenu collectionneur d'œuvres d'art.
Sa collection comprend des œuvres d'Olivier Debré, Rembrandt Bugatti, Jean Degottex, Jean Dubuffet, Hans Hartung, Jean-Paul Riopelle, Pierre Soulages, Nicolas de Staël, Alechinsky, Zao Wou-Ki, Vieira da Silva ainsi que deux bronzes d'Antoniucci Volti, les « Muses ».
À la suite d'une exposition organisée par le galeriste Franck Prazan, il a cependant vendu 40 toiles consacrées à l'École de Paris et au mouvement CoBrA lors d'une vente aux enchères à Drouot-Montaigne en octobre 2007.
La vente totalisera un peu plus de 8 millions d'euros.
Opinions politiques
Il se définit comme étant gaulliste , et explique qu'il a été « élevé dans l'esprit du Général de Gaulle. »
Il dit préférer Nicolas Sarkozy au Front national.
Il est un ami de Jean-Marie Le Pen depuis près de trente ans. « Je suis sympathisant de sa personne.
Je n'ai jamais voté extrême droite.
Il y a des choses dans son programme qui me satisfont et d'autres non », avait-il ajouté sur le plateau de France 3.
« C'est un ami de longue date, je suis très sympathisant », déclarait l'acteur dès la fin des années 1980.
Il l'appellera d'ailleurs le soir des élections municipales de 2014 pour le féliciter.
Sur le plan professionnel, Alain Delon a cultivé des amitiés avec des personnalités dont les idées étaient éloignées des siennes.
Il a tourné avec Luchino Visconti, proche du Parti communiste italien.
Il a soutenu financièrement le film Monsieur Klein de Joseph Losey, banni d'Hollywood pour ses sympathies communistes.
En 1986, après la défaite de la gauche aux élections législatives, il insista pour que l'ancien ministre de la Culture Jack Lang (PS) lui remette les insignes de commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres.
En 2009, il déclare sur Radio télévision suisse — qui lui consacre une émission — qu'il est pour la peine de mort et contre son abolition malgré le fait qu'il ait joué dans Deux hommes dans la ville, film qui soutient l'abolition.
Il affirme le 2 septembre 2013 que « l'homosexualité est contre-nature », en précisant : « Je n'ai rien contre les gays qui se mettent ensemble ».
Il explique son propos en déclarant : « Il fut un temps où, dans la rue, on distinguait les hommes et les femmes, maintenant, on ne sait plus qui est qui.
Les rôles sont moins définis, ils se sont parfois même inversés, comme avec le congé paternité. Et puis, on a l'air de sous-entendre qu'être avec quelqu'un du sexe opposé ou du même sexe, c'est pareil.
Ça, c'est grave ! Je ne suis pas contre le mariage gay, je m'en fiche éperdument, mais je suis contre l'adoption des enfants.
On va encore me dire que je dois m'adapter et vivre avec mon temps…
Eh bien je vis très mal cette époque qui banalise ce qui est contre-nature. Quitte à passer pour un vieux con, ça me choque ! »
Le 9 octobre 2013, il salue la progression électorale du Front national, dont il est proche du président d'honneur, Jean-Marie Le Pen, depuis leur jeunesse, en affirmant : «
Depuis des années, Le Pen père et fille se battent, mais ils se battent un peu seuls.
Là, pour la première fois, ils ne sont plus seuls.
Ils ont les Français avec eux.
C'est important.
Les Français ont connu une France différente sous de Gaulle ou même Mitterrand. (...) Ça, je l'approuve, je le pousse et le comprends parfaitement bien. »
Cette déclaration, dénoncée par le Comité Miss France, provoque sa démission du statut de président à vie du jury.
Il déclarera en partant : « Votre polémique est aussi absurde que narcissique et obsessionnelle.
Votre attitude est un mépris à l'égard de votre public qui est en droit de voter pour qui il veut, un déni de réalité manifeste », « par conséquent, je me démets officiellement de mon titre de président d'honneur à vie du Comité Miss France ».
Il lâchera dans une lettre à l'intention du comité : « Afin de me remplacer, vous conseillerais-je de contacter Charles Berling ou Richard Berry qui, eux, semblent partager vos idées ».
Dans la perspective des élections européennes de 2014, il soutient le mouvement Force Vie de Christine Boutin.
Carrière
Cinéma
Années 1940
1949 : Le Rapt (court-métrage)
Années 1950
1957 : Quand la femme s'en mêle d'Yves Allégret : Jo
1957 : Sois belle et tais-toi de Marc Allégret : Loulou
1958 : Christine de Pierre Gaspard-Huit : Franz Lobheiner
1959 : Faibles Femmes de Michel Boisrond : Julien Fenal
1959 : Le Chemin des écoliers de Michel Boisrond : Antoine Michaud
Années 1960
1960 : Plein Soleil de René Clément : Tom Ripley / Philippe Greenleaf
1960 : Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli) de Luchino Visconti : Rocco Parondi
1961 : Quelle joie de vivre (Che gioia vivere) de René Clément : Ulysse Cecconato
1961 : Les Amours célèbres un film à sketches inspiré des bandes dessinées de Paul Gordeaux, réalisé par Michel Boisrond (sketch « Agnès Bernauer » avec Brigitte Bardot) : Le duc Albert de Bavière
1962 : La Femme rousse (Die Rote) de Helmut Käutner : (non crédité)
1962 : L'Éclipse (L'eclisse) de Michelangelo Antonioni : Piero
1962 : Le Diable et les Dix Commandements (5e commandement - « Tes père et mère honoreras ») de Julien Duvivier : Pierre Messager
1962 : L'Échiquier de Dieu de Christian-Jaque (film inachevé)
1963 : Carambolages de Marcel Bluwal : M. Lambert
1963 : Mélodie en sous-sol d'Henri Verneuil : Francis Verlot
1963 : Le Guépard (Il gattopardo) de Luchino Visconti : Tancredi
1964 : La Tulipe noire de Christian-Jaque : Guillaume et Julien de Saint-Preux
1964 : L'Insoumis d'Alain Cavalier : Thomas Vlassenroot
1964 : Les Félins de René Clément : Marc
1964 : La Rolls-Royce jaune (The Yellow Rolls-Royce) d'Anthony Asquith : Stefano
1964 : L'Amour à la mer de Guy Gilles : L'acteur dans le film au cinéma (participation amicale)
1965 : Les Tueurs de San Francisco (Once a Thief) de Ralph Nelson : Eddie Pedak
1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : Jacques Chaban-Delmas
1966 : Texas, nous voilà (Texas Across the River) de Michael Gordon : Don Andrea Baldazar, dit « Baldy »
1966 : Les Centurions (Lost Command) de Mark Robson : Philippe Esclavier
1966 : Les Aventuriers de Robert Enrico : Manu Borelli
1967 : Diaboliquement vôtre de Julien Duvivier : Georges Campo
1967 : Le Samouraï de Jean-Pierre Melville : Jef Costello
1968 : Adieu l'ami de Jean Herman : Dino Barran
1968 : La Motocyclette (Girl on a Motorcycle) de Jack Cardiff : Daniel
1968 : Ho ! de Robert Enrico : L'homme à l'aéroport (non crédité)
1968 : La Piscine de Jacques Deray : Jean-Paul Leroy
1968 : Histoires extraordinaires (sketch « William Wilson ») de Louis Malle : William Wilson / son jumeau
1969 : Jeff de Jean Herman : Laurent
1969 : Madly (il piacere dell'uomo) de Roger Kahane : Julien Dandieu
1969 : Le Clan des Siciliens d'Henri Verneuil : Roger Sartet
Années 1970
1970 : Doucement les basses de Jacques Deray : Simon Médieu
1970 : Borsalino de Jacques Deray : Roch Siffredi
1970 : Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville : Corey
1970 : Crepa Padrone de Piero Schivazappa (film inachevé)
1971 : Soleil rouge de Terence Young : Gotch
1971 : Fantasia chez les ploucs de Gérard Pirès : (apparition)
1971 : L'Assassinat de Trotsky de Joseph Losey : Frank Jackson
1971 : La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre : Jean Lavigne
1972 : Un flic de Jean-Pierre Melville : Le commissaire Édouard Coleman
1972 : Le Professeur (La prima notte di quiete) de Valerio Zurlini : Daniele Dominici
1972 : Il était une fois un flic de Georges Lautner : L'homme qui sonne à la porte (apparition, non crédité)
1972 : Traitement de choc d'Alain Jessua : Le Dr Devilers
1973 : Les Grands Fusils (Big Guns) de Duccio Tessari : Tony Arzenta
1973 : Scorpio de Michael Winner : Jean Laurier, dit « Scorpio »
1973 : Les Granges brûlées de Jean Chapot : Le juge Pierre Larcher
1973 : La Race des seigneurs de Pierre Granier-Deferre : Julien Dandieu
1973 : Deux hommes dans la ville de José Giovanni : Gino Strabliggi
1974 : Borsalino and Co de Jacques Deray : Roch Siffredi
1974 : Les Seins de glace de Georges Lautner : Marc Rilson
1975 : Zorro de Duccio Tessari : Don Diego de la Vega / Zorro
1975 : Flic Story de Jacques Deray : Roger Borniche
1975 : Le Gitan de José Giovanni : Hugo Sennart, dit « Le Gitan »
1976 : Armaguedon d'Alain Jessua : Le Dr Michel Ambroise
1976 : Khenchela city de Claude Elbaz : Le jeune garçon
1976 : Comme un boomerang de José Giovanni : Jacques Batkin
1976 : Monsieur Klein de Joseph Losey : Robert Klein
1977 : Le Gang de Jacques Deray : Robert, dit « Le dingue »
1977 : L'Homme pressé d'Édouard Molinaro : Pierre Niox
1977 : Mort d'un pourri de Georges Lautner : Xavier Maréchal, dit « Xav »
1978 : Attention, les enfants regardent de Serge Leroy : L'homme
1979 : Airport 80 Concorde (Airport '79, the Concorde) de David Lowell Rich : Le capitaine Paul Metrand
1979 : Le Toubib de Pierre Granier-Deferre : Jean-Marie Desprée
Années 1980
1980 : Téhéran 43, nid d'espions d'Alexandre Alov, Vladimir Naoumov : L'inspecteur Foche
1980 : Trois hommes à abattre de Jacques Deray : Michel Gerfaut
1981 : Pour la peau d'un flic d'Alain Delon : Choucas
1982 : Le Choc de Robin Davis : Martin Terrier / Christian
1983 : Le Battant d'Alain Delon : Jacques Darnay
1984 : Un amour de Swann de Volker Schlöndorff : Le baron de Charlus
1984 : Notre histoire de Bertrand Blier : Robert Avranches
1985 : Parole de flic de José Pinheiro : Daniel Pratt
1986 : Le Passage de René Manzor : Jean Diaz
1988 : Ne réveillez pas un flic qui dort de José Pinheiro : Le commissaire divisionnaire Eugène Grindel
Années 1990
1990 : Dancing Machine de Gilles Béhat : Alan Wolf
1990 : Nouvelle Vague de Jean-Luc Godard : « Lui », Roger Lennox et Richard Lennox
1992 : Le Retour de Casanova d'Édouard Niermans : Giacomo Casanova
1993 : Un crime de Jacques Deray : Maître Charles Dunand
1994 : L'Ours en peluche de Jacques Deray : Jean Rivière
1995 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda : Alain Delon, en visite
1997 : Le Jour et la Nuit de Bernard-Henri Lévy : Alexandre
1998 : Une chance sur deux de Patrice Leconte : Julien Vignal
Années 2000
2000 : Les Acteurs de Bertrand Blier : Lui-même
2008 : Astérix aux Jeux olympiques de Frédéric Forestier et Thomas Langmann : Jules César
Années 2010
2012 : Bonne Année les Mamans! (ru), la nouvelle « Paris » : Lui-même
Réalisateur
1973 : Les Granges brûlées (coréalisateur non crédité)
1981 : Pour la peau d'un flic
1983 : Le Battant
Télévision
1962 : Le Chien de François Chalais (téléfilm)
1978 : Le Bel Indifférent de Marion Sarraut (téléfilm)
1988 : Cinéma de Philippe Lefebvre (série télévisée) : Julien Manda
2002 : Fabio Montale de José Pinheiro (série télévisée) : Fabio Montale
2003 : Frank Riva de Patrick Jamain (série TV, saison 1) : Frank Riva
2003 : Le Lion de José Pinheiro (téléfilm) : John Bullit
2004 : Frank Riva de Patrick Jamain (série TV, saison 2) : Frank Riva
2010 : Un mari de trop de Louis Choquette (téléfilm) : Maître Maxime de Rougemont
2011 : Belmondo, itinéraire... de Vincent Perrot et Jeff Domenech (documentaire) : Lui-même
Théâtre
1961 : Dommage qu'elle soit une putain (en) de John Ford, mise en scène Luchino Visconti, avec Romy Schneider, Daniel Sorano, Silvia Monfort, Théâtre de Paris
1968 : Les Yeux crevés de Jean Cau, mise en scène Raymond Rouleau, avec Marie Bell, Jacques Dacqmine, Théâtre du Gymnase
1996 : Variations énigmatiques d'Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Bernard Murat, avec Francis Huster, Théâtre Marigny
1998 : Variations énigmatiques d'Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Bernard Murat, avec Stéphane Freiss, reprise au Théâtre de Paris
2004 : Les Montagnes russes d'Éric Assous, mise en scène Anne Bourgeois, Théâtre Marigny
2007 : Sur la route de Madison d'après le roman de Robert James Waller, mise en scène Anne Bourgeois, avec Mireille Darc, Théâtre Marigny
2008 : Love Letters d'Albert Ramsdell Gurney, mise en scène Alain Delon, avec Anouk Aimée, Théâtre de la Madeleine
2011 : Une journée ordinaire d'Éric Assous, mise en scène Jean-Luc Moreau, Théâtre des Bouffes-Parisiens
2013 : Une journée ordinaire d'Éric Assous, mise en scène Anne Bourgeois, tournée
Discographie
1967 : Laetitia : B.O. du film Les Aventuriers
1973 : Paroles… Paroles… : duo avec Dalida, (reprise du duo italien avec Mina et Alberto Lupo, enregistré en Italie en 1972).
1983 : Thought I'd ring you : duo avec Shirley Bassey
1985 : I Don't Know : duo avec Phyllis Nelson, bande originale du film Parole de flic
1987 : Comme au cinéma : musique de Romano Musumarra
2013 : Les Moulins de mon cœur, chanson enregistrée en 1968, éditée dans Michel Legrand Anthology (coffret 15 CD EmArcy Records)35,36
Producteur
1964 : L'Insoumis
1968 : Jeff
1969 : Madly
1970 : Borsalino
1970 : Doucement les basses
1972 : Le Professeur
1972 : Les Grands Fusils (Big Guns)
1973 : Deux hommes dans la ville
1974 : Borsalino and Co
1974 : Les Seins de glace
1975 : Le Gitan
1975 : Flic Story
1976 : Comme un boomerang
1976 : Monsieur Klein
1977 : Le Gang
1976 : Armaguedon
1977 : L'Homme pressé
1977 : Mort d'un pourri
1978 : Power Play
1978 : Attention, les enfants regardent
1979 : Le Toubib
1980 : Trois hommes à abattre
1981 : Pour la peau d'un flic
1983 : Le Jeune Marié
1983 : Le Battant
1985 : Parole de flic
1986 : Les Pros
1986 : Le Passage
1988 : Ne réveillez pas un flic qui dort
1990 : Dancing Machine
1992 : Le Retour de Casanova
1993 : Un crime
2003-2004 : Frank Riva
Récompenses et décorations
Décorations
Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
1986 : Commandeur des Arts et Lettres
2005 : Officier de la Légion d'honneur
Récompenses et nominations
1964 : Nomination au Golden Globe de la révélation masculine de l'année pour Le Guépard de Luchino Visconti39
1972 : Prix David di Donatello spécial
1977 : Nomination au César du meilleur acteur pour Monsieur Klein de Joseph Losey
1978 : Nomination au César du meilleur acteur pour Mort d'un pourri de Georges Lautner
1985 : César du meilleur acteur pour Notre histoire de Bertrand Blier
1995 : Ours d'or d'honneur du Festival de Berlin
2003 : Étoile d'Or du Festival international du film de Marrakech
2006 : DIVA - Lifetime Achievement Award à Berlin
2012 : Festival international du film de Locarno - Lifetime Achievement Award